Alsace Tech a organisé le jeudi 23 novembre une soirée consacrée à la neutralité carbone en 2050 en particulier sur le campus de 2050 ! 

Après une première partie consacrée à « planter le décor » avec la mise en scène théâtralisée des 4 scénarii pour atteindre la neutralité carbone en 2050 imaginés par l’Ademe et joués par 2 comédiens professionnels Margaux Lagleize et Sebastien Bizzotto. Emilie Albisser – coordinatrice du pôle Economie circulaire à l’Ademe a introduit et conclu chaque scénette. 

Dans un 2ème temps la trentaine d’étudiants et de personnels des écoles du réseau Alsace Tech présents ont brainstormé en petits groupes mixtes, lors d’un atelier animé par Katrin Wenzel responsable projets pédagogiques d’Alsace Tech et Marie Tournier, Chargée de mission animation réseau et programmation du forum DD d’Initiatives Durables, pour réfléchir à la journée type idéale d’un étudiant en 2050.  

La finalité de ces ateliers était de trouver 5 actions indispensables pour leur campus idéal ayant atteint la neutralité carbone en 2050. Les groupes ont travaillé durant près d’1 heure pour dans un premier temps analyser les scénarii et d’en établir les forces et les faiblesses, puis de déterminer des actions à mettre en place dans la journée type d’un étudiant. De ce constat, ils ont déterminé les 5 actions clés représentatives de leurs campus idéaux.

Cet évènement inspirant a pu avoir lieu grâce au partenariat croisé avec Initiatives Durables, il s’inscrit dans la mission de soutien aux efforts de sensibilisation des écoles du réseau Alsace Tech sur le DD&RS.
Merci également à tous les participants pour la réflexion et l’apport à ce vaste sujet qu’est l’arrivée à la neutralité carbone en 2050 . 

La neutralité carbone à l’horizon 2050 appartient désormais au langage commun. Si sa définition est à peu près intégrée, le cheminement pour l’atteindre reste encore flou pour la plupart d’entre nous.
Afin de faciliter le passage à l’action, l’ADEME a donc réalisé un exercice de prospective inédit
Ce travail propose quatre chemins « types », cohérents et contrastés, pour conduire la France vers la neutralité carbone en 2050. Il met en avant des grands enseignements et soulève des problématiques qui pourront nourrir les débats sur les options possibles et souhaitables. 

Les 4 sénarii de l’Ademe 

L’ADEME a souhaité soumettre au débat quatre chemins “types” cohérents qui présentent de manière volontairement contrastée des options économiques, techniques et de société pour atteindre la neutralité carbone en 2050. Imaginés pour la France métropolitaine, ils reposent sur les mêmes données macroéconomiques, démographiques et d’évolution climatique (+2,1 °C en 2100). Cependant, ils empruntent des voies distinctes et correspondent à des choix de société différents.

Génération frugale 

Des transformations importantes dans les façons de se déplacer, de se chauffer, de s’alimenter, d’acheter et d’utiliser des équipements, permettent l’atteinte de la neutralité carbone sans impliquer de technologies de captage et stockage de carbone, non éprouvées et incertaines à grande échelle. 

La transition est conduite principalement par la contrainte et par la sobriété. De nouvelles attentes des consommateurs, mais surtout de nouvelles pratiques, s’expriment rapidement dans les modes de consommation. La croissance de la demande énergétique qui épuise les ressources s’interrompt grâce à des innovations comportementales, organisationnelles autant que technologiques.

Technologies vertes 

Le développement technologique permet de répondre aux défis environnementaux. Les métropoles se développent. Les technologies et le numérique, qui permettent l’efficacité énergétique, sont dans tous les secteurs. Les meilleures technologies sont déployées largement et accessibles de manière généralisée aux populations solvables. 
Les manières d’habiter, de se déplacer ou de travailler se rapprochent beaucoup de celles d’aujourd’hui mais gagnent en sobriété.
 

Coopérations territoriales 

La société se transforme dans le cadre d’une gouvernance partagée et de coopérations territoriales. Organisations non gouvernementales, institutions publiques, secteur privé et société civile trouvent des voies de coopération pragmatique qui permettent de maintenir la cohésion sociale.
Pour atteindre la neutralité carbone, la société mise sur une évolution progressive mais à un rythme soutenu du système économique vers une voie durable alliant sobriété et efficacité. La consommation de biens devient mesurée et responsable, le partage se généralise.
L’évolution des valeurs de la société permet des investissements massifs dans les solutions d’efficacité et d’énergies renouvelables.
 

Pari réparateur 

Les enjeux écologiques globaux sont perçus comme des contreparties du progrès économique et technologique : la société place sa confiance dans la capacité à gérer, voire à réparer, les systèmes sociaux et écologiques avec plus de ressources matérielles et financières pour conserver un monde vivable. 

Les modes de vie du début du XXIe siècle sont sauvegardés. Mais le foisonnement de biens consomme beaucoup d’énergie et de matières avec des impacts potentiellement forts sur l’environnement.